La revue de presse > Belgique
7 novembre 2023
Du sang sur le « Green Deal » ? Comment l’UE, sous prétexte d’action climatique, s’est mise au service des multinationales des mines et de l’armement
La loi européenne en cours de finalisation sur les matières premières critiques fait la part belle aux intérêts des géants des mines, de l’aéronautique et de l’armement. Une nouvelle étude de l’Observatoire des multinationales avec Corporate Europe Observatory met en lumière le lobbying agressif des industriels pour influencer le contenu de cette législation, jusqu’à l’amener très loin des objectifs climatiques affichés de l’Europe.
11 septembre 2023
Adam Farkas rejoint l'Association pour les marchés financiers en Europe
Le directeur exécutif de l'Autorité bancaire européenne a démissionné pour diriger l'Association pour les marchés financiers en Europe.
15 janvier 2023
« Qatargate » : deux eurodéputés reconnaissent ne pas avoir déclaré des voyages au Qatar payés par l’émirat
Deux eurodéputés ont avoué avoir voyagé au Qatar aux frais de l’émirat, sans l’avoir déclaré, contrevenant ainsi à leur obligation d’élus européens. L’avocat de l’élu socialiste belge Marc Tarabella a en effet reconnu, dimanche 15 janvier, que ce dernier avait omis de déclarer un voyage effectué au Qatar en février 2020, quelques jours après que sa compatriote Marie Arena a fait état d’un « oubli » similaire.
13 janvier 2023
Les « groupes d’amitié » entre eurodéputés et pays tiers seront interdits
En raison du scandale de corruption du Qatargate, les « groupes d’amitié » entre eurodéputés et pays tiers seront désormais interdits dans le cadre d’un nouveau projet visant à améliorer la transparence du Parlement européen. Il existe actuellement des dizaines de groupes d’amitié et autres groupes de travail politiques sans statut officiel au sein du Parlement. Leurs activités sont souvent financées par des lobbyistes ou des gouvernements étrangers.
2 janvier 2023
Corruption au Parlement européen : une procédure lancée pour lever l’immunité de deux députés
Le juge d’instruction Michel Claise a déposé une demande de levée d’immunité parlementaire qui vise deux députés européens, le socialiste italien Andrea Cozzolino et le socialiste belge d’origine italienne, Marc Tarabella – depuis suspendu de son parti à titre conservatoire. Tous deux sont proches de Pier-Antonio Panzeri, l’ancien eurodéputé socialiste italien (2004-2019) au cœur de cette affaire qui a sonné le Parlement européen. L’institution devrait entamer l’examen de cette demande lors de sa prochaine séance plénière, qui débute le 16 janvier à Strasbourg.
20 décembre 2022
Soupçons de corruption dans l’UE : de vraies-fausses ONG au cœur de l’enquête
L’ONG fondée par l’ancien eurodéputé italien Panzeri, inculpé dans le scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen, disposait de comptes bancaires en Belgique, mais aussi au Maroc et au Qatar. L’enquête belge se concentre sur ces structures qui ont pu jouer le rôle de lobbys masqués au service d’États autoritaires.
17 décembre 2022
Corruption au Parlement européen : un mystérieux espion marocain au cœur de l’enquête
Après les réseaux d’influence du Qatar à Bruxelles, l’instruction s’intéresse à ceux du Maroc. Et particulièrement à un homme : Mohamed B., un agent de la DGED, déjà identifié par Paris dans une autre affaire, mais jamais retrouvé.
9 décembre 2022
Le Qatar soupçonné de corruption au Parlement européen, cinq arrestations en Belgique
L'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, une des vice-présidentes du Parlement européen, a été interpellée ce vendredi soir à Bruxelles dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar. Quatre autres arrestations avaient déjà eu lieu dans la capitale belge dans la matinée dans ce même dossier. L'eurodéputée, qui est la compagne d'un de ces quatre suspects, a été « interpellée pour être auditionnée » par la police, a précisé à l'Agence France-Presse une source proche du dossier. L'enquête pilotée par un juge d'instruction bruxellois porte en particulier sur les agissements du Qatar, soupçonné d'« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants », a souligné le parquet fédéral. Quant aux bénéficiaires, il s'agit de personnalités ayant « une position politique et/ou stratégique significative » au sein du Parlement. L'enquête vise entre autres des faits de « corruption » et de « blanchiment d'argent » en bande organisée, précise encore un communiqué du parquet.&
4 novembre 2022
Affaire Dupond-Moretti : les syndicats de magistrats mettent en cause le commissaire européen à la justice, Didier Reynders
L’Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour faire part de leurs doutes sur « l’impartialité objective » du Belge Didier Reynders. Ces soupçons sont basés sur « une certaine proximité entre M. [Nicolas] Sarkozy ou ses proches, d’une part, et M. Reynders ou des membres de son parti [le Mouvement réformateur], d’autre part », est-il précisé dans cette lettre que Le Monde a pu lire.
5 septembre 2022
Le fisc relance son bras de fer contre LVMH pour cibler son magot belge
Après l'invalidation par la justice de leur descente dans les locaux du siège de LVMH à l'automne 2019, les limiers de Bercy persistent et attaquent la décision devant la Cour de cassation. Les services de la Direction générale des finances publiques cherchent à percer les mystères d'une holding belge du groupe de Bernard Arnault, qui affiche 18 milliards d'euros d'actifs. Le fisc français suspecte depuis plusieurs années le groupe de luxe dirigé par Bernard Arnault de réduire ses impôts en concentrant sa trésorerie au sein de LVMH Finance Belgique. Cette structure, basée à Bruxelles depuis 2008, fait office de « banque interne » pour les filiales du groupe et a longtemps bénéficié d’une fiscalité plus clémente accordée par le royaume de Belgique.
29 juin 2022
Malgré les engagements de Bruxelles, l’utilisation des fonds du plan de relance européen manque de transparence
Quand Ursula von der Leyen a vanté un « jour véritablement historique » au lancement, à l’été 2021, du gigantesque plan de relance européen, personne n’a contesté la prétention de la présidente de la Commission européenne. Les 700 milliards d’euros débloqués pour enrayer le choc économique dû au Covid-19 relèvent du jamais-vu sur le continent. Mais, un an plus tard, Bruxelles et les Vingt-Sept se montrent beaucoup plus réservés à l’heure de répondre à une question en apparence simple : « Où est passé l’argent ? » En octobre 2021, la même Ursula von der Leyen promettait de « garantir la transparence » des crédits européens, défendant l’idée qu’il s’agit d’une condition du succès du plan de relance. Mais, derrière ce discours de façade, l’Union européenne (UE) délivre les informations sur l’utilisation de ses subsides au compte-gouttes, démontre l’enquête du collectif #RecoveryFiles, lancée par la plate-forme néerlandaise d’investigation Follow the Money, et dont Le Monde est partenaire.
23 juin 2022
Parquet national financier : Anticor veut une nouvelle enquête sur Sylvie Goulard, après un premier classement sans suite
Anticor a indiqué mercredi vouloir obtenir qu’un juge d’instruction enquête sur la sous-gouverneure de la Banque de France concernant d’anciennes prestations réalisées pour un groupe de réflexion américain, après le classement sans suite d’une première enquête. Anticor avait déjà déposé une plainte simple en 2019 visant l’ex-eurodéputée, éphémère ministre des Armées d’Emmanuel Macron en 2017 et actuellement numéro trois de la Banque de France depuis 2018. Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire, classée sans suite le 19 novembre 2020 pour « absence d’infraction ». L’association estime « insuffisantes » les investigations menées par le PNF et a donc déposé à Paris, le 9 juin, une plainte avec constitution de partie civile, ce qui permet quasi systématiquement la saisine d’un juge d’instruction. Le PNF a indiqué n’avoir pas reçu cette plainte à ce jour. Celle-ci vise les délits de corruption passive, trafic d’influence passif, prise illégale d’intérêts et abus de confiance. Anticor s’interroge sur la réalité du travail effectué par l’ancienne députée européenne pour l’Institut Berggruen, centre de réflexion basé en Californie, mais aussi et surtout sur les éventuelles contreparties en échange des rémunérations versées dans le cadre de ce contrat.
19 mai 2022
La Commission doit empêcher le pantouflage parmi son personnel, selon la Médiatrice européenne
La Commission européenne devrait temporairement empêcher son personnel d’accepter des emplois dans le secteur privé — un phénomène appelé « pantouflage » — s’ils présentent des risques de conflits d’intérêts qui ne peuvent pas être compensés par des restrictions, a recommandé la Médiatrice européenne Emily O’Reilly. L’exécutif européen devrait également conditionner son accord pour un nouvel emploi à l’obtention par le membre du personnel d’un engagement de la part de son nouvel employeur de publier toute restriction sur son site Internet, a déclaré la Médiatrice. Elle a également averti que les institutions européennes arrivaient à un « point critique » dans leur approche de la question du « pantouflage », et que « ne pas contrôler cette pratique maintenant permettra d’ancrer une culture qui pourrait éroder la confiance du public dans l’intégrité et l’expertise des institutions européennes ».